Métiers de Toulouse

Rue des Couteliers

Histoire du lieu — La rue des Couteliers (en occitan : carrièra dels Cotelièrs) est une rue du centre historique de Toulouse, en France.

La rue des Couteliers a toujours porté ce nom : les plus anciennes mentions remontent au premier quart du XIIIe siècle. Ce nom lui vient des nombreux artisans occupés à la fabrication d'instruments tranchants (couteaux, ciseaux, rasoirs...) ou d'armes blanches qui étaient établis dans cette rue au Moyen Âge. On trouvait des couteliers proprement dit (fabricants de couteaux), mais aussi des espasiers (fabricants d'épées), des taillandiers (fabricants d'objets tranchants), des éperonniers (fabricants d'éperons, mors et étriers) et des rasoriers (fabricants de rasoirs). À la Révolution française, en 1794, la rue des Couteliers fut rebaptisée rue Lepeletier, en hommage à Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau1, député de l'Yonne à la Convention, proche des Montagnards, qui vota la mort de Louis XVI et mourut le 21 janvier 1793, assassiné par un monarchiste. Il fut considéré comme le « premier martyr de la Révolution » et inhumé au Panthéon.

Au Moyen Âge, la rue des Couteliers appartient, pour la partie sud et jusqu'à la rue de la Madeleine, au capitoulat de la Dalbade, et pour la partie nord, au capitoulat du Pont-Vieux1. Elle se situe sur un des principaux axes nord-sud de la cité médiévale, entre la porte du Château narbonnais et la Porterie. De plus, sa proximité avec les berges de la Garonne et de la Garonnette et les ports qui s'y sont établis renforce son attractivité et le développement des activités. Elle porte déjà, au début du XIIIe siècle, le nom des couteliers, artisans occupés à la fabrication d'instruments tranchants (couteaux, ciseaux, rasoirs...) et d'armes blanches. Ils se procurent le fer des mines de la région, en particulier du Couserans et du Vicdessos2. Leur puissante corporation est propriétaire, dans l'église de la Dalbade mais sans que le conseil de fabrique puisse s'ingérer, de sa propre chapelle placée sous l'invocation de Saint-Éloi.

À cause de la proximité du Pont vieux, qui permet de franchir la Garonne, on trouve également un hôpital, ouvert aux pauvres et aux voyageurs, connu comme l'hôpital du Saint-Esprit de la Cité (actuel no 49). Il est confié, dès le xiiie siècle au moins, au couvent des religieuses de la Madeleine de l'ordre de Saint-Augustin. Leur église est alors connue comme l'église Sainte-Madeleine.

Au cours du xve siècle, plusieurs familles de la noblesse toulousaine construisent leurs maisons et hôtels dans la rue. Les frères marchands Reste, Simon, capitoul en 1453, et Jean, capitoul en 1471, 1488 et 1503, ont leur hôtel et leur boutique (actuel no 26). Paul de Baxis, juge de Rieux et capitoul en 1460, construit un hôtel avec une tour la même année (actuel no 13). Les Raspaud, marchands ferratiers et seigneurs de Colomiers, possèdent également entre la rue des Couteliers (actuels no 22 et 24) et la rue de la Madeleine (actuel no 4) une maison couronnée d'une tour, connue comme la « tour de dame Raspaude ».

Histoire du métier — La coutellerie, du latin culter, désignant le coutre d'une charrue, est l'art de fabriquer un couteau à la main, de la lame jusqu'au manche. L'histoire de la coutellerie est riche et côtoie celle de l’homme et de ses outils, dès leurs débuts.

Actuellement, le marché de la coutellerie reste dynamique grâce aux collectionneurs, particulièrement sensibles à la qualité de l'acier utilisé, de sa trempe, ainsi qu'à l'esthétique et à l'ergonomie des instruments.

Métiers de Toulouse

Rue des Couteliers

Histoire du lieu — La rue des Couteliers (en occitan : carrièra dels Cotelièrs) est une rue du centre historique de Toulouse, en France.

La rue des Couteliers a toujours porté ce nom : les plus anciennes mentions remontent au premier quart du XIIIe siècle. Ce nom lui vient des nombreux artisans occupés à la fabrication d'instruments tranchants (couteaux, ciseaux, rasoirs...) ou d'armes blanches qui étaient établis dans cette rue au Moyen Âge. On trouvait des couteliers proprement dit (fabricants de couteaux), mais aussi des espasiers (fabricants d'épées), des taillandiers (fabricants d'objets tranchants), des éperonniers (fabricants d'éperons, mors et étriers) et des rasoriers (fabricants de rasoirs). À la Révolution française, en 1794, la rue des Couteliers fut rebaptisée rue Lepeletier, en hommage à Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau1, député de l'Yonne à la Convention, proche des Montagnards, qui vota la mort de Louis XVI et mourut le 21 janvier 1793, assassiné par un monarchiste. Il fut considéré comme le « premier martyr de la Révolution » et inhumé au Panthéon.

Au Moyen Âge, la rue des Couteliers appartient, pour la partie sud et jusqu'à la rue de la Madeleine, au capitoulat de la Dalbade, et pour la partie nord, au capitoulat du Pont-Vieux. Elle se situe sur un des principaux axes nord-sud de la cité médiévale, entre la porte du Château narbonnais et la Porterie. De plus, sa proximité avec les berges de la Garonne et de la Garonnette et les ports qui s'y sont établis renforce son attractivité et le développement des activités. Elle porte déjà, au début du XIIIe siècle, le nom des couteliers, artisans occupés à la fabrication d'instruments tranchants (couteaux, ciseaux, rasoirs...) et d'armes blanches. Ils se procurent le fer des mines de la région, en particulier du Couserans et du Vicdessos2. Leur puissante corporation est propriétaire, dans l'église de la Dalbade mais sans que le conseil de fabrique puisse s'ingérer, de sa propre chapelle placée sous l'invocation de Saint-Éloi.

À cause de la proximité du Pont vieux, qui permet de franchir la Garonne, on trouve également un hôpital, ouvert aux pauvres et aux voyageurs, connu comme l'hôpital du Saint-Esprit de la Cité (actuel no 49). Il est confié, dès le xiiie siècle au moins, au couvent des religieuses de la Madeleine de l'ordre de Saint-Augustin. Leur église est alors connue comme l'église Sainte-Madeleine.

Au cours du xve siècle, plusieurs familles de la noblesse toulousaine construisent leurs maisons et hôtels dans la rue. Les frères marchands Reste, Simon, capitoul en 1453, et Jean, capitoul en 1471, 1488 et 1503, ont leur hôtel et leur boutique (actuel no 26). Paul de Baxis, juge de Rieux et capitoul en 1460, construit un hôtel avec une tour la même année (actuel no 13). Les Raspaud, marchands ferratiers et seigneurs de Colomiers, possèdent également entre la rue des Couteliers (actuels no 22 et 24) et la rue de la Madeleine (actuel no 4) une maison couronnée d'une tour, connue comme la « tour de dame Raspaude ».

Histoire du métier — La coutellerie, du latin culter, désignant le coutre d'une charrue, est l'art de fabriquer un couteau à la main, de la lame jusqu'au manche. L'histoire de la coutellerie est riche et côtoie celle de l’homme et de ses outils, dès leurs débuts.

Actuellement, le marché de la coutellerie reste dynamique grâce aux collectionneurs, particulièrement sensibles à la qualité de l'acier utilisé, de sa trempe, ainsi qu'à l'esthétique et à l'ergonomie des instruments.