Métiers de Toulouse

Rue des Changes

Histoire du lieu — La rue des Changes (en occitan : carrièra dels Cambis) est une rue du centre historique de Toulouse, en France. Elle se situe au cœur du quartier du Capitole, dans le secteur 1 de la ville, et appartient au secteur sauvegardé de Toulouse.

Cette rue relativement rectiligne, mais étroite, correspond à l'ancien cardo maximus de la cité romaine de Toulouse. Elle est, au Moyen Âge, une partie de la Grand-rue et reste un axe structurant de la ville médiévale : à proximité immédiate du marché de la Pierre, les artisans, comme les bonnetiers, mais aussi les marchands et les changeurs y ont leur boutique. À partir du xvie siècle, les membres de l'élite toulousaine, comme les capitouls, y font construire leurs demeures : l'hôtel de Brucelles et l'hôtel d'Astorg et de Saint-Germain témoignent ainsi de la richesse de la ville au xvie siècle. Rendue piétonne dans les années 1980, bordée de nombreux magasins, elle reste une des principales artères commerçantes de la ville et un de ses lieux les plus animés.

La rue tire son nom des changeurs, qui étaient au Moyen Âge les commerçants spécialisés dans les opérations de change de monnaie, dont le métier consistait en un échange de pièces de monnaie d'un pays ou d'une région contre ceux d'un autre. Ce commerce est généralement considéré comme l'origine de la banque moderne en Europe. Cette activité signale le rôle commercial de la place toulousaine dans les échanges du Midi de la France.

Au Moyen Âge, seule la partie comprise entre la rue Malcousinat et le carrefour des rues Temponières et Peyras porte le nom de rue des Changes. Le carrefour de ces deux rues avec la rue des Changes et la rue Saint-Rome était d'ailleurs désigné comme les « Quatre coins des Changes ». La partie entre les rues Malcousinat et des Marchands était déjà appelée, à la fin du xive siècle, rue de la Pierre, puis Grand-rue de la Pierre ou Grand-rue droite. Le nom de rue des Bonnetiers apparut au milieu du xvie siècle à cause de l'activité de bonneterie.

Après les incendies de février 1408, du 7 mai 1463 et du 20 mars 1523, extrêmement destructeurs dans le quartier de la rue des Changes, les maisons à pans de bois cèdent progressivement la place aux bâtiments en brique. La tradition commerçante se poursuit le long de l'axe nord-sud de la ville, entre la basilique Saint-Sernin et la place du Salin. La halle, en particulier sa façade sur la rue des Changes, est plusieurs fois agrandie, au xviie siècle et au xviiie siècle.

Histoire du métier — Un changeur est une personne qui effectue des opérations de change consistant en un échange de pièces de monnaie ou de devises d'un pays contre ceux d'un autre. Ce commerce est généralement considéré comme l'origine de la banque moderne en Europe.

L'avènement de la monnaie papier au milieu du xviie siècle ainsi que le développement de la banque moderne et des taux de change flottants au xxe siècle ont permis à un marché des changes de se développer. Cela a fourni un moyen pour les banques et autres sociétés financières spécialisées tels que les bureaux de change et les sociétés de change d'échanger immédiatement une devise contre une autre, en toute confiance et transparence pour le client.

Durant l'époque médiévale en Europe, de nombreuses villes et villages émettaient leurs propres monnaies, portant souvent le visage d'un dirigeant, comme celui du baron de la région ou de l'évêque. Lorsque des étrangers, surtout des marchands ambulants, visitaient les villes lors de la foire du marché, il était devenu nécessaire d'échanger ses pièces étrangères en pièces locales aux changeurs de monnaie locale. Les changeurs d'argent évalueraient une pièce de monnaie étrangère pour son type, son usure et sa possible contrefaçon, ensuite ils l'acceptent comme dépôt, enregistrant sa valeur en devise locale. Le marchand peut ensuite retirer l'argent en monnaie locale pour faire du commerce ou, plus probablement, le garder déposé et utiliser son mécanisme de compensation pour faire du commerce.

Sur le marché, la plupart des grandes transactions ont été effectuées non pas par espèces/pièces de monnaie, mais par ordre de transfert de fonds sur les livres tenus par les changeurs de monnaie locale. Lors de la clôture d'un marché ou d'une foire, les commerçants se réunissaient devant les changeurs de monnaie locale et retiraient leur dépôt dans la monnaie qui leur était propre. Le taux de change entre les différentes monnaies étrangères et la monnaie locale était fixé entre l'ouverture et les jours de fermeture du marché.

Comme la taille et les opérations des changeurs ont augmenté ils ont commencé à fournir une facilité de prêt, en comprenant les frais de prêt dans les taux de change. Plus tard, les Templiers ont fourni ce service aux pèlerins voyageant de et vers la Terre sainte.

Métiers de Toulouse

Rue des Changes

Histoire du lieu — La rue des Changes (en occitan : carrièra dels Cambis) est une rue du centre historique de Toulouse, en France. Elle se situe au cœur du quartier du Capitole, dans le secteur 1 de la ville, et appartient au secteur sauvegardé de Toulouse.

Cette rue relativement rectiligne, mais étroite, correspond à l'ancien cardo maximus de la cité romaine de Toulouse. Elle est, au Moyen Âge, une partie de la Grand-rue et reste un axe structurant de la ville médiévale : à proximité immédiate du marché de la Pierre, les artisans, comme les bonnetiers, mais aussi les marchands et les changeurs y ont leur boutique. À partir du xvie siècle, les membres de l'élite toulousaine, comme les capitouls, y font construire leurs demeures : l'hôtel de Brucelles et l'hôtel d'Astorg et de Saint-Germain témoignent ainsi de la richesse de la ville au xvie siècle. Rendue piétonne dans les années 1980, bordée de nombreux magasins, elle reste une des principales artères commerçantes de la ville et un de ses lieux les plus animés.

La rue tire son nom des changeurs, qui étaient au Moyen Âge les commerçants spécialisés dans les opérations de change de monnaie, dont le métier consistait en un échange de pièces de monnaie d'un pays ou d'une région contre ceux d'un autre. Ce commerce est généralement considéré comme l'origine de la banque moderne en Europe. Cette activité signale le rôle commercial de la place toulousaine dans les échanges du Midi de la France.

Au Moyen Âge, seule la partie comprise entre la rue Malcousinat et le carrefour des rues Temponières et Peyras porte le nom de rue des Changes. Le carrefour de ces deux rues avec la rue des Changes et la rue Saint-Rome était d'ailleurs désigné comme les « Quatre coins des Changes ». La partie entre les rues Malcousinat et des Marchands était déjà appelée, à la fin du xive siècle, rue de la Pierre, puis Grand-rue de la Pierre ou Grand-rue droite. Le nom de rue des Bonnetiers apparut au milieu du xvie siècle à cause de l'activité de bonneterie.

Après les incendies de février 1408, du 7 mai 1463 et du 20 mars 1523, extrêmement destructeurs dans le quartier de la rue des Changes, les maisons à pans de bois cèdent progressivement la place aux bâtiments en brique. La tradition commerçante se poursuit le long de l'axe nord-sud de la ville, entre la basilique Saint-Sernin et la place du Salin4. La halle, en particulier sa façade sur la rue des Changes, est plusieurs fois agrandie, au xviie siècle et au xviiie siècle.

Histoire du métier — Un changeur est une personne qui effectue des opérations de change consistant en un échange de pièces de monnaie ou de devises d'un pays contre ceux d'un autre. Ce commerce est généralement considéré comme l'origine de la banque moderne en Europe.

L'avènement de la monnaie papier au milieu du xviie siècle ainsi que le développement de la banque moderne et des taux de change flottants au xxe siècle ont permis à un marché des changes de se développer. Cela a fourni un moyen pour les banques et autres sociétés financières spécialisées tels que les bureaux de change et les sociétés de change d'échanger immédiatement une devise contre une autre, en toute confiance et transparence pour le client.

Durant l'époque médiévale en Europe, de nombreuses villes et villages émettaient leurs propres monnaies, portant souvent le visage d'un dirigeant, comme celui du baron de la région ou de l'évêque. Lorsque des étrangers, surtout des marchands ambulants, visitaient les villes lors de la foire du marché, il était devenu nécessaire d'échanger ses pièces étrangères en pièces locales aux changeurs de monnaie locale. Les changeurs d'argent évalueraient une pièce de monnaie étrangère pour son type, son usure et sa possible contrefaçon, ensuite ils l'acceptent comme dépôt, enregistrant sa valeur en devise locale. Le marchand peut ensuite retirer l'argent en monnaie locale pour faire du commerce ou, plus probablement, le garder déposé et utiliser son mécanisme de compensation pour faire du commerce.

Sur le marché, la plupart des grandes transactions ont été effectuées non pas par espèces/pièces de monnaie, mais par ordre de transfert de fonds sur les livres tenus par les changeurs de monnaie locale. Lors de la clôture d'un marché ou d'une foire, les commerçants se réunissaient devant les changeurs de monnaie locale et retiraient leur dépôt dans la monnaie qui leur était propre. Le taux de change entre les différentes monnaies étrangères et la monnaie locale était fixé entre l'ouverture et les jours de fermeture du marché.

Comme la taille et les opérations des changeurs ont augmenté ils ont commencé à fournir une facilité de prêt, en comprenant les frais de prêt dans les taux de change. Plus tard, les Templiers ont fourni ce service aux pèlerins voyageant de et vers la Terre sainte.