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LES 20 HAUTS LIEUX
DE LA RESISTANCE
TOULOUSAINE

PRISON SAINT-MICHEL
18 bis grande rue Saint-Michel

La prison Saint-Michel est un haut lieu de mémoire de la Résistance, symbole de la répression contre les résistants et tous les ennemis du régime de Vichy. Juifs, étrangers, politiques, résistants de toute la région y furent enfermés sous contrôle français ou allemand. En effet, à partir de 1942, trois des cinq ailes de la prison furent contrôlées par la police allemande. Comme elle était située à proximité du siège de la Gestapo, les prisonniers étaient conduits de l’un à l’autre pour subir les interrogatoires de la police de sûreté nazie, chargée de lutter contre les “terroristes”. Les cellules de la prison étaient surpeuplées, les prisonniers étant enfermés parfois à plus de six ou huit dans des cellules conçues pour deux, ou placés au secret sans aucun contact avec l’extérieur ou avec les autres détenus. Le sort des prisonniers, hommes ou femmes, était très souvent la mort ou de la déportation. Certains résistants furent exécutés à l’intérieur même de la prison, à l’issue de jugements expéditifs des cours martiales de la Milice française, ou à Bordelongue, après condamnation à mort du tribunal militaire allemand. À de multiples reprises, des résistants ont été extraits de la prison par la police allemande et exécutés dans des lieux discrets. Ce fut le cas pour quinze résistants le 27 juin 1944 près de Castelmaurou, ou pour 54 résistants le 17 août 1944 en forêt de Buzet-sur-Tarn. Marcel Langer fut guillotiné dans la cour intérieure de la prison le 23 juillet 1943. Le fondateur de la 35e brigade FTP-MOI a été condamné à mort par la justice française pour transport d’explosifs, mais surtout pour avoir eu le tort, aux yeux du procureur, d’être à la fois “juif, étranger et communiste”.