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LES 20 HAUTS LIEUX
DE LA RESISTANCE
TOULOUSAINE

LE LYCÉE PIERRE DE FERMAT
Parvis des Jacobins

Des professeurs du lycée de garçons furent des animateurs importants de la Résistance toulousaine : Paul Debauges, professeur de mathématiques, Raymond Badiou, maire de Toulouse à la Libération, Henri Docquiert, secrétaire de Raymond Naves et Jean-Pierre Vernant, chef départemental des FFI.Pendant l’été 1942, un groupe de neuf élèves de troisième et de seconde, dont les fils de Silvio Trentin et de Raymond Naves, crée le Groupement Insurrectionnel Français. Ils se réunissent dans une cave désaffectée où ils fabriquent des tracts qu’ils distribuent au lycée. Ils détruisent les affiches de propagande et repeignent les murs avec des slogans gaullistes. Ils sont surpris en pleine action dans la nuit du 10 décembre 1942 par des policiers de Vichy, rue des Arts. Traduits en justice, ils sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’État. Condamnés à des amendes et à quelques jours d’emprisonnement, ils sont définitivement exclus du lycée. Plus dramatique est le sort réservé à quatre étudiants, dont deux en classe préparatoire au lycée de garçons, Edmond Guyaux et Jacques Sauvegrain. Ils avaient quitté le lycée pour rejoindre le “Groupe Bir-Hakeim”, sorte de maquis d’entraînement. Les nazis l’ont repéré et lancent une attaque destructrice en septembre 1943. Blessés, les jeunes gens sont faits prisonniers et conduits à la prison Saint-Michel, quartier allemand. Le 9 novembre 1943 à l’aube ils sont conduits au terrain vague de Bordelongue, au sud de Toulouse, et fusillés.Claude Charvet dit “Jean Souris” suivait les cours de philosophie de Jean-Pierre Vernant en 1942, avant de rejoindre les groupes francs de Combat. Audacieux et téméraire, Claude Charvet est arrêté en mai 1944, il est torturé par la Gestapo et enfermé à la prison Saint-Michel. Il en est extrait le 27 juin 1944 avec d’autres résistants et fusillé dans un bois près de Castelmaurou, après avoir été contraint de creuser sa propre tombe. Il avait 22 ans.