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LES 20 HAUTS LIEUX
DE LA RESISTANCE
TOULOUSAINE

HÔTEL OURS BLANC
2 rue Victor-Hugo

Indispensable aux actions, la recherche d’informations se manifeste au travers de différents services de renseignements présents dans toutes les organisations de la Résistance. Des réseaux se spécialisent dans le renseignement en travaillant pour les Britanniques de l’Intelligence service ou les Français du BCRA. Toutefois, un groupe en particulier a excellé dans le domaine du renseignement et du contre-espionnage. Le réseau Morhange, créé par Marcel Taillandier, en contact direct avec les services spéciaux à Alger, obtient des informations de tout premier ordre grâce à ses agents introduits au cœur même des dispositifs policier, politique ou nazi. Ainsi, Achille Viadieu parvient à se faire nommer chef régional d’un parti collaborationniste, ce qui lui permet d’être très proche des officiers allemands des services de sûreté et d’obtenir de précieux renseignements. Pierre Saint-Laurens intègre une équipe de la Gestapo installée à l’hôtel l’Ours Blanc, ce qui permet à Morhange de saisir une partie des archives de la police allemande le 2 janvier 1944. Marcel Taillandier, sous-officier des Services spéciaux de la Défense Nationale, est devenu un véritable professionnel de la clandestinité et du contre-espionnage. L’expression “guerre de l’ombre” qualifie pleinement son action face à la Gestapo toulousaine. Il avait, avec la complicité du Capitaine Louis Pélissier, dissimulé du matériel militaire aux Allemands, et s’était spécialisé dans l’élimination des agents ennemis, français et allemands, immédiatement dangereux pour la Résistance. Le réseau Morhange les enlevait discrètement afin d’éviter les répercussions sur la population. Les agents de l’ennemi étaient ensuite conduits au château de Brax, à proximité de Toulouse, pour interrogatoire puis exécution. Marcel Taillandier fut abattu le 11 juillet 1944 à Saint-Martin-du-Touch.