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LES 20 HAUTS LIEUX
DE LA RESISTANCE
TOULOUSAINE

L'INSTITUT CATHOLIQUE DE TOULOUSE
13 rue de la fonderie

Sous l’impulsion de son recteur, l’Institut catholique de Toulouse fut dès le début de la guerre, un centre de résistance morale et intellectuelle. Bruno de Solages (1895-1983), recteur de l’Institut, est un intellectuel engagé qui affiche publiquement ses opinions progressistes et agit en faveur des personnes traquées, réfugiés politiques, étrangers et Juifs. Dès 1939, il organise l’accueil et l’aide des réfugiés qu’il cache à l’Institut avec la complicité de ses proches collaborateurs. La bibliothèque se transforme en foyer intellectuel effervescent et en lieu refuge pour étrangers, aux multiples nationalités, des Espagnols aux Polonais, des Hongrois aux Allemands antinazis. Les mesures antisémites accroissent le besoin d’aide et le recteur multiplie les actions en direction des Juifs traqués. Bruno de Solages affiche dès 1940 ses opinions anti-pétainistes. La dignité humaine est toujours au cœur de ses discours et rappelle les principes chrétiens essentiels “sur l’égalité naturelle et surnaturelle de tous les hommes”. Bruno de Solages est arrêté le 9 juin 1944, il fait partie des personnalités toulousaines choisies comme otages par les Allemands pour sanctionner le climat qui règne à l’approche du débarquement. Il est déporté au camp de Neuengamme, puis de Theresienstadt en Bohême, d’où il est libéré en mai 1945.