Menu

LES 20 HAUTS LIEUX
DE LA RESISTANCE
TOULOUSAINE

L'HÔTEL DE PARIS
7 rue Gambetta

Propriétaires de cet hôtel depuis 1935, Augustine et Stanislas Mongelard, étaient des personnalités généreuses et engagées. Déjà, après la défaite des Républicains espagnols, ils logèrent de nombreux réfugiés. La défaite française de 1940 avait provoqué la colère de Stanislas qui s’était immédiatement engagé auprès des premiers réseaux. L’hôtel de Paris se transforma rapidement en lieu refuge pour les Juifs traqués, puis pour ceux, résistants ou aviateurs anglais, qu’il fallait dissimuler avant leur évasion par les Pyrénées. Les époux Mongelard mirent leurs biens personnels au service de la Résistance. Ils acceptèrent même de cacher des armes au 5e étage de l’hôtel. Avec l’occupation allemande, l’hôtel fut réquisitionné et le danger augmenta. Augustine et Stanislas furent finalement dénoncés et arrêtés en février 1943. Ils furent enfermés à la prison Furgole avant d’être déportés sous le coup du décret “Nuit et brouillard”. Augustine fut envoyée au camp de Ravensbrück. Quant à Stanislas, il fut déporté au camp de Buchenwald, puis transféré au camp annexe de Dora, spécialisé dans la construction des installations souterraines destinées à la production des fusées V1 et V2. Stanislas disparut dans ce camp sans que l’on puisse jamais connaître les conditions de son décès. Augustine fut libérée par la Croix-Rouge en mai 1945 et revint à l’hôtel de Paris, où elle poursuivit son activité généreuse envers les réfugiés. Aujourd’hui, l’hôtel de Paris a disparu, remplacé par le Crown Plaza qui accueille en mémoire de ses courageux propriétaires les réunions de l’Association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, présidée par la petite-fille des époux Mongelard. Une plaque et un objet de mémoire ramené du camp de Ravensbrück se trouvent dans la cour intérieure de l’hôtel.