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LES 20 HAUTS LIEUX
DE LA RESISTANCE
TOULOUSAINE

PRISON FURGOLE
Place des Hauts-Murats, rue Furgole

Particulièrement sinistre, la prison militaire Furgole fut d’abord utilisée pour enfermer les Républicains es-pagnols jugés dangereux avant de les transférer dans les nombreux camps d’internement du Sud-Ouest. Le camp du Vernet d’Ariège fut en particulier l’un des camps les plus répressifs d’Europe. La caserne Caffarelli, qui n’existe plus, fut aussi un lieu d’internement et l’antichambre de la déportation pour de très nombreux Juifs. Après la défaite française, la prison enferma sous contrôle français puis allemand, les hommes et les femmes arrêtés pour des actes contre l’occupant ou pour délits de trafic, de sabotage, d’insoumission... Les “terroristes” – les résistants – jugés dangereux étaient mis au secret. Les prisonniers n’avaient dès lors aucun contact entre eux ou avec l’extérieur. Les autres entassés à trente par cellule attendaient dans des conditions très difficiles “l’heure du jugement”. Jean Cassou, arrêté et condamné par la justice française à l’automne 1941, y fut enfermé au secret et y conçut ses fameux “33 sonnets” sans papier ni crayon.Une évasion. Albert Braun, toulousain de 19 ans, est arrêté en mai 1943 alors qu’il transporte des armes pour son groupe de Résistance. Il parvient à s’évader en ayant patiemment, pendant des semaines, creusé les liteaux de chêne du plafond à l’aide d’un couteau. Dans la nuit du 31 juillet 1943, il s’évade avec deux camarades par le toit de l’église mitoyenne et disparaît dans les rues de Toulouse.